À propos de la région

Perle des Cantons de l’Est, la Région de Richmond en possède l’histoire, le patrimoine et l’esprit d’entreprise.

Unique ville du patrimoine ardoisier

Entre 1860 et la fin de la première guerre mondiale, l’exploitation de l’ardoise a mené la région de Richmond à un réel essor économique. Cette exploitation, combinée aux retombées économiques du chemin de fer, de ses ateliers, et de sa cour de triage au carrefour des voies vers Montréal, Portland (Maine) et l’Est du Canada confèrent à Richmond un réel âge d’or. Pour preuve, le visiteur n’a qu’à observer le nombre remarquable d’édifices exceptionnels que l’on trouve encore dans la région.

La ruée vers l’Ardoise

L’essor des ardoisières a débuté lorsque la Commission géologique du Canada a trouvé ici la meilleure ardoise du Québec et du Canada. Grâce à cette richesse du sol combinée à l’esprit d’entreprise, à la forte demande pour cette pierre et à la possibilité d’exporter les ardoises partout via le chemin de fer (le Grand Tronc), on assistera à une véritable ruée vers l’ardoise. La première ardoisière, Walton, ouvrira ses portes en 1860 dans le canton de Melbourne. Elle aura un essor immédiat car elle comptera un client d’importance, le gouvernement du Canada qui décide de construire à Ottawa son nouvel Hôtel du parlement dont les toitures seront en ardoise de Richmond. Et du même souffle, s’ensuivra dans tout le pays la construction d’une foule de bâtiments gouvernementaux (tel des bureaux de postes et de douanes) aussi recouverts d’ardoises. En 1868, une autre grande ardoisière, la New-Rockland, ouvrira ses portes à Kingsbury. Elle surpassera rapidement tous ses concurrents et sera en activité une cinquantaine d’années. Ce boom ardoisier provoquera dans les municipalités de la région de Richmond l’éclosion d’une foule de petites ardoisières dont la viabilité économique sera variable.

Une mode architecturale

S’il est vrai que le gouvernement du Canada aida à développer l’industrie ardoisière, il faut rajouter également que les styles architecturaux à la mode dans la deuxième moitié du 19e siècle (victorien, néo-gothique, château, second empire) demandaient que les toitures soient recouvertes d’ardoises. Toutes les conditions étaient ainsi réunies pour que l’ardoise d’ici soit vendue à Montréal, Toronto, aussi bien que dans des villes de tailles plus modestes.

Dans la région de Richmond, l’ardoise devenue ainsi disponible transformera le paysage. À côté des ardoisières Walton et New-Rockland, deux villages surgiront de la forêt : Melbourne et Kinsgbury. Ailleurs, nouveaux et anciens bâtiments se couvriront d’ardoises : aussi bien des églises, des demeures bourgeoises, des maisons modestes, des fermes, que des granges et des garages, ce qui montre combien cet excellent matériau était apprécié et peu cher.

La fin de l’âge d’or

Tout passe… et les goûts architecturaux aussi… Les ardoisières cesseront leurs activités vers la fin de la première guerre mondiale avec la chute de la demande pour les ardoises. Mais le « Pays de l’ardoise » est toujours là. Nulle part ailleurs qu’ici, sur le territoire de la CCIRR, on retrouve les deux plus grandes ardoisières de l’histoire du pays, une foule de petites ardoisières, avec tout le potentiel archéologue qui leur est lié, et une centaine de bâtiments du 19e siècle avec des toits recouverts d’ardoises. Où peut-on s’enorgueillir d’avoir aujourd’hui encore quatre églises avec des toitures en ardoises ?

Un territoire stratégique

Cet essor économique rencontré dans les siècles derniers a permis à la région de se bâtir des fondations solides et une attractivité toujours aussi forte pour les entreprises : avec sa position stratégique, à 30 min de Victoriaville, Sherbrooke et Drummondville et en tant que Porte Nord de l’Estrie, les entrepreneurs convoitent la région pour s’y installer. Le bassin d’entreprises est en constante croissance et la forte volonté entre les entrepreneurs de s’unir s’accompagne de l’élan de redynamisation économique que connaît la région. La Chambre de commerce et d’industrie de la région de Richmond reprend alors sa place centrale et accompagne les entreprises vers la conquête de nouveaux sommets.